3rd July, France.
received anonymously via BiteBack Magazine:
“Around July 3, 2020, in France, we, antispeciesist activists, managed to exfiltrate 7 ducks from a foie gras farm and place them where they will never be considered as anything but people again.
We were dropped off near the farm where these ducks were kept. The driver then drove away with the car, because parking for a long time in the middle of a usually deserted road at night we knew that we risked attracting the attention of a police patrol or other people who could have passed by.
We then crossed crop fields to avoid passing in front of the house of the humans who are exploiting them …
When we finally arrived at the place where the duck shelters are, we came face to face with… nothingness. The shelters were empty… There was no noise. No more presence. The shelters we were targeting were those of the ducks who were not yet force-fed… and obviously we were too late.
We wondered if we should go and see the force-feeding building, which was much closer to the house of their oppressors. As we walked towards it, we could also see that one of their windows was lit. The operation then seemed difficult.
Looking around, despite the almost complete darkness of the night, we thought we saw something that looked like a shelter, further away from the others.
As we got closer we started to smell the droppings, typical of bird breeding. When we inspected the door to see if it was locked and not equipped with an alarm system, we heard the flapping of the wings of something like 40 birds panicking.
We finally found them. Well… those who had not yet been subjected to the force-feeding torture or the horror of their killing.
Several of us went inside to catch the 7 ducks to whom we had previously found a family. They then had no idea that we would take them to a place where they would no longer be considered anything other than what they are : people who should have the right not to be exploited, dominated, tortured, or killed needlessly.
We almost had to jump on them because they were so suspicious, strong and absolutely not ready to cooperate. It is a shame that this is not enough in the face of their oppressors and that there is a need for activists like us to get them out of their hell…
After catching everyone, we contacted the person in charge of the transport by walkie-talkie so that he/she would come back to pick us up at the meeting point.
On the way back, the ducks were terrified and glued to each other to reassure themselves. Only we knew that afterwards it would be better for them. Only we knew that they were part of those who would live, opposed to all those who were, are and will still be in farms and slaughterhouses after this day, until the abolition of Speciesism.
For all human and non-human people, we pass this message to you : Do the same, be the ones that act and fight for a true social justice for all!”
French:
“Aux alentours du 3 juillet 2020, en France, nous, activistes antispécistes, avons réussi à exfiltrer 7 canards d’un élevage de foie gras et les placer dans un lieu où ils ne seront plus jamais considérés comme autre chose que des personnes.
Nous avons été déposé-es à proximité de l’élevage où ces canards étaient détenus. La personne qui conduit est ensuite repartie plus loin avec la voiture, car en stationnant longtemps au milieu d’une route habituellement déserte en pleine nuit nous savions que nous risquions d’attirer l’attention d’une patrouille de police ou d’autres personnes qui auraient pu passer par là.
Nous avons ensuite traversé des champs pour éviter de passer devant la maison des humain-es qui les exploitent…
Quand nous sommes enfin arrivé-es à l’endroit où se trouvent les abris des canards, nous sommes tombé-es nez à nez… avec le néant. Les abris étaient vides… Il n’y avait plus aucun bruit. Plus aucune présence. Les abris que nous visions étaient ceux des canards qui n’étaient pas encore en phase de gavage… et visiblement, nous étions arrivé-es trop tard.
Nous nous sommes posé-es la question si nous devions aller voir le batiment de gavage, qui lui était beaucoup plus proche de la maison de leurs oppress-eurs.euses. En nous avançant, nous pouvions d’ailleurs apercevoir qu’une de leur fenêtre était allumée. L’opération semblait alors difficile.
En regardant autour de nous, malgré le noir quasi-complet de la nuit, nous avons cru apercevoir quelque-chose qui ressemblait à un abri, davantage excentré par rapport aux autres.
En nous rapprochant nous commençions à sentir les odeurs de fientes, typique des élevages d’ois-eaux.elles. Lorsque nous avons inspecté la porte pour voir si elle n’était pas verrouillée et qu’elle n’était pas équipée d’un système d’alarme, nous avons entendu les battements d’ailes d’une bonne quarantaine d’ois-eaux.elles pris-es de panique.
Nous les avions enfin trouvés. Enfin… ceux qui n’avaient pas encore subi la torture du gavage ou l’horreur de leur mise à mort.
Plusieurs d’entre-nous sommes rentré-es à l’intérieur pour attraper les 7 canards à qui nous avions préalablement trouvé une famille. Ils n’avaient alors aucune idée que nous les emmenerions vers un lieu où ils ne seraient plus considérés comme autre chose que ce qu’ils sont : des personnes qui devraient avoir le droit de ne pas être exploitées, dominées, torturées, ou tuées sans nécessité.
Nous avons quasiment dû leur sauter dessus tellement ils étaient méfiants, forts et absolument pas prêts à se laisser faire. Il est bien dommage que cela ne suffise pas face à leurs oppress-eurs.euses et qu’il y ait besoin d’activistes comme nous pour les sortir de leur enfer…
Après avoir attrapé tout le monde, nous avons contacté par talkie walkie la personne chargée du transport pour qu’elle revienne nous chercher au point de rendez-vous.
Sur le trajet du retour, les canards étaient terrifiés et se collaient les uns aux autres pour se rassurer. Seuls nous savions qu’après ce serait mieux pour eux. Seuls nous savions qu’ils faisaient partis de ceux qui vivraient, contrairement à tous ceux qui étaient, sont et seront encore dans les élevages et les abattoirs après ce jour, et ce, jusqu’à l’abolition du Spécisme.
Pour toutes les personnes humaines et non-humaines, nous vous passons ce message : Faites de même, soyez celles et ceux qui agissent et luttent pour une réelle justice sociale pour tout-es !”
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