28th January, France.
Received anonymously via email:
[FRENCH BELOW]
“We know the cages, the horrible smell, the corpses, the mechanical noise made by the industrialization of death. And yet whenever we dig to these places far away from everyone’s eyes, the horror of seeing one of the worst inventions of humanity strikes us.
We can be paralyzed by our helplessness in front of the thousands of people locked up, exploited and massacred, looking at them through the bars and hating to have the responsibility of choosing which ones will be able to get out.
Tonight, 10 hens exploited for their eggs will never see the cages again. 10 lives changed in the midst of thousands of others, 10 people who were incaged for humans to eat their secretions. These resistance fighters show us every day their strength, their autonomy and the need to snatch them out from these hells.
We have an obligation to get out of a passive veganism that is done in our kitchens, we do not fight with money to support vegan capitalism but with our guts alongside those who fall asleep locked up. No social progress has ever been made without including the oppressed in their struggle. The reality is happening on farms, confronting it is a matter of life and death for the victims.
Tonight, 10 people will be guaranteed to live far from Hell, but all the other faces, the looks in which we get lost those nights, the people we could not help must be engraved in our minds and push us to become their fight’s accomplices.
To our comrades who have left us and to those who inspire us day after day,
The other animals are powerful.
The other animals are not “voiceless”.
Until everyone is forced to hear their howls, until each cage is destroyed,
ALF
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28 janvier 2020, quelque part en France
On connait les cages, l’odeur horrible, les cadavres, le bruit mécanique de l’industrialisation de la mort. Et pourtant dès que l’on creuse jusqu’à ces endroits loin des yeux du monde, l’horreur de voir encore l’une des pires inventions de l’humanité nous frappe.
On peut être paralysé.e par notre impuissance devant les milliers de personnes enfermées, exploitées, massacrées, les regarder à travers les barreaux et détester avoir la responsabilité de choisir lesquelles pourront en sortir.
Cette nuit ce sont 10 poules exploitées pour leurs oeufs qui ne reverront plus jamais les cages. 10 vies changées au milieu des milliers d’autres, 10 personnes qui étaient encagées pour que des humain.e.s mangent leurs sécrétions. Ces résistantes nous montrent chaque jour leur force, leur autonomie et la nécessité de les arracher à ces enfers.
Nous avons l’obligation de sortir d’un véganisme passif qui se fait dans nos cuisines, on ne lutte pas avec des billets pour soutenir un capitalisme végane mais avec nos tripes aux côtés de celles et ceux qui s’endorment enfermé.e.s. Aucun progrès social ne s’est fait sans inclure les opprimé.e.s dans leur lutte. La réalité se passe dans les élevages, s’y confronter est une question de vie ou de mort pour les victimes.
Ce soir, 10 personnes auront la garantie de vivre loin de l’Enfer, mais tous les autres visages, les regards dans lesquels on se perd ces nuits-là, les personnes que nous n’avons pas pu aider doivent être gravés en nous et nous pousser à devenir des complices de lutte pour les autres animaux.
A nos camarades qui nous ont quitté et à celles et ceux qui nous inspirent jour après jour,
Les autres animaux sont puissant.e.s.
Les autres animaux ne sont pas des “sans voix”.
Jusqu’à ce que tout le monde soit forcé d’entendre leurs hurlements, jusqu’à ce que chaque cage soit détruite,
ALF”